R2O Stress complète la gestion du risque de crédit en se
chargeant de la définition et de la mesure d'impacts des stress scénarios
sur le portefeuille de crédit de la banque. La démarche retenue est en
parfaite adéquation avec les souhaits du régulateur et
les pratiques les plus courantes dans les banques.
Dans ces dernières, les exercices de stress
tests se définissent généralement comme une évaluation de la
dégradation générale de la qualité d'un portefeuille de crédit
notamment en termes de coût du risque et de consommation de fonds
propres. L'objectif est de s'assurer de la solidité financière
d'une banque suite à un retournement conjoncturel peu fréquent
mais probable.
Deux types d'exercices sont généralement
menés qui diffèrent principalement par leur niveau de complexité
de mise en oeuvre.
- Le scénario de stress mono-facteur permet de mesurer la variation des fonds propres, des provisions et du nombre de créances douteuses subséquente à une augmentation des taux de défauts. L'inconvénient de cette méthode est que la comparaison des effets d'une même crise entre plusieurs banques (Benchmarking) n'est a priori pas possible directement. Il faudrait pour cela que les échelles de notation interne soient calibrées de la même manière, ie que le nombre de rating de contrepartie soit identique et que les taux de défaut par classes soient égaux. C'est généralement le cas sur le marché des Corporate puisque les banques s'obligent à dresser un mapping entre note interne et rating externe (provenant des agences de notation comme Standard and Poor's ou Moody's). Enfin, une telle simulation de stress est limitée dans la mesure où le diagnostique ne fait en aucun cas intervenir les canaux de transmission de l'environnement conjoncturel.
- Le scénario de stress macroéconomique, ouvre de nouvelles perspectives en matière d'approche qualitative et quantitative. Il donne la possibilité de quantifier l'effet marginal d'une variable économique et de mesurer l'impact agrégé de la fluctuation d'une combinaison de variables sur les besoins en capital. Par ailleurs, il présente l'avantage de pouvoir appréhender le mécanisme de dégradation qui s'opère.
Les principales étapes de mise en oeuvre de scénarios de stress via
R2O Stress sont les suivantes :
- Définition de tous les scénarios de stress que l'établissement souhaite mettre en oeuvre. Il s'agit principalement de concevoir les scénarios macroéconomiques et financiers dont la réalisation aurait un impact très fort sur la banque. Généralement, ces scénarios sont très peu probable (moins d'une chance sur 3000) mais tout de même à envisager.
- Quantification de leur impact sur des grandeurs macroéconomiques ou financières : indicateurs MSCI ou OCDE, taux d'intérêts à court et long terme, cours du pétrole, taux de change euro/dollar, ...
- Transformation de ces impacts en termes de dégradation des probabilités de défaillance et/ou de taux de récupération.
- Recalcul des indicateurs de risques internes à R2O Crédit : coût du risque prévisionnel, provisions, charge en capital, capital économique, ...
- Présentation des résultats obtenus sous forme de tableaux de bords. Les indicateurs sont alors fournis avant et après application des scénarios de stress.
- Rédaction des conclusions et analyse des éventuels plans d'action à mettre en place.
Sur un plan opérationnelle, on distingue
deux notions de probabilités de défaut qui sont impactées de
manière différente lors d'un stress scénario :
- La probabilité de défaut "Point In Time" : Utilisée pour quantifier le nombre et le montant des passages en défaut sur un horizon annuel. C'est la PD représentative du niveau attendu de défaillance une année donnée et elle tient compte de la position dans le cycle.
- La probabilité de défaut "Through The Cycle" : Exigée pour le calcul des emplois pondérés Bâle II, elle représente, pour un rating donné, une probabilité de défaut moyenne sur toute la durée d'un cycle économique. Sauf changement structurel de l'économie, la correspondance entre le rating et la probabilité de défaut est supposée inchangée.
